"Cela
fera bientôt 32 ans que ma seconde vie a commencé: le 8 avril 1986, j'ai eu
la chance de recevoir un don d'organe, un rein. Deux ans auparavant, mes
reins natifs ont arrêté de fonctionner brutalement. J'apprendrai quelques
années plus tard que c'était la conséquence d'une maladie héréditaire à
caractère récessif.
Dans le
service de réanimation de l'hôpital où je fus admis en urgence, on m'annonça
que pour survivre, je devrais être "branché" pendant 5 heures, 3
fois par semaine, à une machine d'hémodialyse : un rein artificiel.
À ce
moment-là, tout s'écroule : vous pensez à votre avenir, à votre couple et à
d'autres idées plus sombres. Mais la vie doit continuer...On décida
d'installer cette machine dans le 2 pièces que j'occupais avec mon épouse qui
allait aussi devenir mon infirmière pendant les 5 heures de dialyse, veillant
à tous dysfonctionnements matériel et humain. Au plus vite, j'ai pu être
inscrit sur la liste en attente de greffe. Le téléphone portable n'existant
pas, la crainte quotidienne était de manquer tout appel téléphonique pour une
possible transplantation.
Tout
arriva finalement ce 8 avril, où je fus admis à l'hôpital pour une
transplantation rénale. Après des débuts délicats, le greffon m'a permis de
retrouver mon autonomie et un mois plus tard, je sortais de l'hôpital.
Terminées les séances épuisantes de 5 heures d'hémodialyse, nécessaires à
l'évacuation des déchets et à la régénérescence du sang…
Depuis,
c'est un traitement immunosuppresseur sous forme de prise de médicaments certes
à vie, mais qui en terme de contraintes est minime par rapport à
l'hémodialyse. Ce fut un nouveau départ, mon doctorat se terminant, la vie
active en entreprise m'attendait... Mais embaucher une personne greffée est
un risque, surtout au début où le risque de rejet est maximal. Merci à cette
PMI, à son directeur qui m'ont fait confiance et qui ont fait abstraction de
ce risque et de la contrainte périodique d'un suivi médical.
Mon
activité professionnelle débutait, 5 ans plus tard, en 1991, je rejoignais
Dassault Aviation au sein du Centre Technique des Nouvelles Technologies de
Fabrication.
Être
greffé, c'est reprendre une vie normale, être comme tout le monde, sans
contrainte pour vos proches et vos collègues de travail... mais le droit à
l'oubli n'existe pas toujours pour les greffés, et certains organismes ou
institutions sont hélas là pour vous le rappeler.
Je ne peux
pas terminer ces quelques lignes sans penser à cet(te) inconnu(e) et à sa
famille, qui par ce don d'organe, m'ont offert cette seconde vie et tous les
bons moments que je vis depuis. Je n'ai jamais pu les remercier car le don
d'organe est anonyme en France, mais si par hasard, ces lignes vous
parvenaient, sachez que ma reconnaissance est éternelle.
Dites Oui aux don d'organes ! "
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30 novembre 2017
Parrain de Cœur de l'équipe Groupe Dassault
La prochaine équipe Groupe Dassault aura la chance d'avoir deux parrains dont un parrain de Coeur salarié transplanté de Dassault Aviation : Gilles. Retrouvez son histoire ci-dessous:
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Le Blog de l’équipe Groupe Dassault prend fin, retrouvez-nous sur : Facebook https://www.facebook.com/CdCDassault/ et sur Twitter https...
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